Migraine : les antalgiques

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Antalgiques et migraine

Les médicaments anti-douleur (antalgiques) sont utilisés dans le traitement de la crise. Des triptans sont également proposés dans certains cas. Si les crises sont trop fréquentes, il peut être également nécessaire de suivre un traitement de fond.

Les différents antalgiques contre la migraine

Il existe plusieurs types de médicaments anti-douleur :

  • Paracétamol et aspirine : la plupart du temps, ils ne sont pas très efficaces sur les douleurs migraineuses. L'aspirine peut être associée à du métoclopramide (Primpéran®,) pour plus d'efficacité contre les nausées.

À noter : compte tenu du risque d’effets indésirables cardiaques graves (arythmies ventriculaires, mort subite cardiaque) et de troubles neurologiques, la prescription de métoclopramide est à réserver aux vomissements ayant à court terme des complications graves.

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ces médicaments regroupent l'ibuprofène, le naproxène, le kétoprofène, le diclofénac, le flurbiprofène. Ils peuvent être couplés aux triptans en cas de réponse insuffisante après 1 heure.
  • L’analgésie loco-régionale (ALR) avec la mise en place d'un cathéter pour une perfusion continue d’anesthésiques locaux a montré son intérêt pour faciliter la récupération et diminuer les raideurs du syndrome douloureux régional complexe. Elle se révèle efficace dans certaines douleurs neuropathiques périphériques telles que la névralgie d'Arnold. Malheureusement, cette technique est peu connue et donc peu pratiquée.
  • Les opioïdes (codéine, tramadol, morphine...) : ils sont à éviter car ils peuvent aboutir à un abus médicamenteux voire à une dépendance. « Les risques de développer un trouble de l’usage ou de surdose sont communs à tous » les opioïdes, souligne la Haute Autorité de santé.

Bon à savoir : il est indispensable de respecter la réglementation, les recommandations de bonnes pratiques, et le bon usage des médicaments car le rapport de l’ANSM 2019 souligne l’augmentation du mésusage de certains antalgiques, du nombre d'hospitalisations et de décès par surdoses d’opioïdes (le risque de surdose est lié à la durée et à la quantité prescrite, quelle que soit leur puissance).

  • Actuellement 50 structures douleurs sont engagées dans l'expérimentation « cannabis » débutée en mars 2021. Sur les cinq indications d’inclusion, les douleurs neuropathiques sont largement majoritaires. Il est trop tôt actuellement pour disposer de données d'efficacité.

Bon à savoir : depuis le 16 juillet 2017, les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l'éthylmorphine, de la noscapine ou d'autres dérivés de l'opium sont disponibles uniquement sur ordonnance.

Chez l'enfant, l'ibuprofène est conseillé. Chez l'adulte, certains anti-inflammatoires plus puissants, comme le kétoprofène ou le naproxène, sont généralement prescrits.

À noter : les huiles essentielles constituent également des antalgiques de tout premier ordre et nombre d'entre elles sont également anti-inflammatoires, anesthésiantes ou encore myorelaxantes.

Quand prendre un antalgique ?

En pratique, il faut prendre un médicament dès le début de crise, lorsque le mal de tête apparaît. Plus vous prenez votre médicament rapidement, plus vite vous serez soulagé.

Votre médecin vous prescrira un anti-douleur adapté et vous en proposera éventuellement plusieurs pour vous aider à trouver le plus efficace.

Attention à ne pas augmenter les doses sans avis médical, au risque de faire un abus médicamenteux.

À noter : depuis le 15 janvier 2020, les médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène et aspirine), bien que toujours disponibles sans ordonnance, ne peuvent plus être présentés en libre accès dans les pharmacies (décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé du 17 décembre 2019 modifiant la liste mentionnée à l’article R. 5121-202 du Code de la santé publique).

Un traitement de fond sera instauré chez les patients utilisant un traitement de crise au moins 8 jours par mois, avec une migraine chronique (au moins 15 jours de céphalées par mois).

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