Céphalées de tension

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Faitgue travail mal de tête

Une personne sur deux aura au moins une fois mal à la tête au cours de l'année écoulée. À l'instar de la migraine assez fréquente, la céphalée de tension est la céphalée la plus courante chez l'homme. Elles représentent un tiers de toutes les céphalées primaires (anciennes et habituelles).

Comment la reconnaître, la diagnostiquer et la traiter ?

Symptômes de la céphalée de tension : une migraine à l'intensité variable

Les céphalées de tension diffèrent des autres maux de tête (migraines, prise d'alcool ou de médicaments) et sont caractérisées par une douleur ressentie des deux côtés du crâne dite « en casque ». Elle a les caractéristiques suivantes :

  • Intensité légère à modérée.
  • Non-accentuée par l’activité physique ou un effort (monter des marches par exemple).
  • Une sensation de serrement, d’étau, de pesanteur.
  • Intensité plus forte en fin de journée.

Ces céphalées peuvent être « ponctuelles » ou devenir chroniques et donc plus invalidantes. Elles appartiennent à la grande catégorie des céphalées chroniques paroxystiques.

Causes des céphalées de tension

Malgré leur grande fréquence, il reste difficile de définir la cause des céphalées de tension. Il n'y a pas encore aujourd’hui de consensus sur leur origine que d'aucuns supposent uniquement psychologique.

Elles peuvent en effet être liées à de nombreux facteurs dont :

  • le stress : il aurait une incidence sur la contraction des muscles du cou et du crâne et empêcherait une bonne irrigation des muscles du crâne ;
  • la faim ;
  • les troubles du sommeil ;
  • les cycles menstruels.

Quoi qu'il en soit, la céphalée de tension est souvent associée à une tension plus ou moins forte dans les muscles du cou d’où son nom. Ces muscles qui entourent le crâne sont :

  • les masséters (qui se contractent lorsque l’on sert les dents) ;
  • les temporaux et les trapèzes (situés à l’arrière du cou et reliant la base du crâne).

Il existe en fait souvent des causes multi-factorielles à l'apparition de céphalées de tension, qu'elles soient ponctuelles ou chroniques.

Bon à savoir : les céphalées de tension apparaissent souvent à l’adolescence et affectent trois à quatre femmes pour un homme. Chez ces derniers, elles sont associées à un risque plus important d'AVC.

Lorsque les maux de tête deviennent récurrents ou chroniques, c'est à dire au-delà de 150 jours par an, il convient d'éliminer certaines causes qui peuvent être à l'origine des maux de tête comme :

  • un problème ophtalmologique : des lunettes mal réglées, un déficit de la vision ou encore un problème orthoptique.
  • un problème dentaire : un problème d'orthodontie ou mandibulaire.
  • un problème hormonal : un dosage anormal de la prolactine, une hormone secrétée par l’hypophyse.

Traitements de la céphalée de tension : activité et relaxation

Changement d'habitudes

Après avoir éliminé toutes les causes purement 'physiologiques' il conviendra de traiter les céphalées de tension par :

  • des techniques de relaxation ou hypnose ;
  • des séances de manipulation posturale type ostéopathie, kinésithérapie ou chiropractie ;
  • du yoga ou pratique sportive douce.

Il est également fortement conseillé lors de céphalées de tension récurrentes de pratiquer un sport de façon régulière : natation, jogging ou encore tennis sont très bénéfiques et permettent au corps et à la tête de "lâcher prise".

Traitements médicaux

Dans de nombreux cas de céphalées de tension, la prophylaxie proposée est un anti-dépresseur prescrit à dose légère qui permet de détendre les muscles crâniens via la réduction de l'anxiété et du stress.

Un traitement léger additionné d'une pratique sportive et d'un sommeil réguliers peuvent fortement contribuer à la réduction de ces céphalées.

Bon à savoir : l'administration de caféine à forte dose (300 mg par voie orale) procure un soulagement rapide, réduit la durée de la douleur et la nécessité de recourir à d'autres traitements chez des patients souffrant de céphalée aiguë. Elle peut aussi être combinée à des antalgiques délivrés en pharmacie (paracétamol, ibuprofène, aspirine) pour optimiser leur action antalgique.

Dans le cas de la persistance de maux de tête, il est fortement conseillé de consulter votre médecin généraliste qui après avoir avoir prescrit quelques examens, pourra vous orienter vers un spécialiste, un neurologue. Les neurologues eux-mêmes estiment que ces pathologies doivent être prises en compte de façon concomitante, en adressant le patient à un psychiatre.

Pour aller plus loin dans la lutte contre vos maux de tête :

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